Sur la cote Pacifique du Guatemala, se mélange l’eau douce descendant des volcans, à l’eau salée de l’océan.
Dans cet écosystème subtil la vie foisonne.
Au plus près de l’océan, leurs racines plongées dans l’au salée, vivent les arbres de la mangrove, les Manglares Blancos et les Manglares Rojos.
Ils créent un refuge pour la vie aquatique et animale, fournissent du bois pour les habitations au toit de palme, et forment un écran protecteur des tempêtes venant de l’intérieur des terres.
Il est à noter que ces arbres sont aujourd’hui protégés, et seuls les habitants construisant leur maison ont le droit de venir couper des branches.
Cette autorisation leur est accordée à la condition qu’à la saison des graines ils viennent en récolter, puis les fassent germer dans leur maison, pour enfin, à la saison adéquate, venir planter les petits arbres, les Manglares, accompagnés d’un employé du parc.
Bel exemple de protection de l’environnement confié directement aux personnes qui vivent de cet écosystème.
Plus loin, en s’éloignant de la cote, l’eau devient moins salée, et les marais commencent.
Royaume des poissons, des crabes, des oiseaux migrateurs, et des pêcheurs qui, debout sur leurs barques, viennent y jeter leurs filets à l’aube.
En toile de fond se dressent les trois volcans, le Pacaya, le Volcan de Agua, et le Volcan de Fuego avec son panache de fumée, reliquat de son éruption meurtrière de l’année dernière.
Aujourd’hui tout est calme, et seuls les cris des oiseaux et le bruit des petits poissons argentés rebondissant sur l’eau se font entendre.
Nous croisons quelques pêcheurs silencieux faisant avancer leurs barques de bois avec leur longue perche. Nous revenons vers la mangrove en faisant s’envoler une troupe de pélicans.
En haut des arbres, des Urubus, sorte de vautours, appelé ici les “Limpia Mundo”, les “Nettoie Monde”… Des grues s’envolent à notre passage.
Des martins-pêcheurs de toute taille s’envolent dans de grand piaillements.
Le soleil se lève, la mangrove se réveille, les rires des pêcheurs se font entendre.
Bientôt nous seront de retour au port de Monterrico, en même temps que des barques remplies de passager. Il est 7h, les professeurs, les ouvriers, les commerçants, tout le monde arrive dans ces taxis flottants pour démarrer la journée.
Merci à Elias, mon guide si sympathique, qui, lorsqu’il ne sort pas dans la mangrove, s’occupe d’emmener les touristes ramasser les œufs de tortues sur la plage, à la saison des pontes, pour ensuite les emmener au “Tortugario”, vivarium d’Etat, afin d’échapper aux pélicans, mais surtout aux chiens errants.
Quelques semaines plus tard, les bébés tortues sont relâchés par d’autres touristes accompagnés des guides.
Une autre forme de protection de l’environnement, faisant participer tout le monde…
Au revoir la Mangrove, peut être à une autre fois, après l’époque des pluies, quand le niveau monte de deux mètres, que l’eau douce prend le dessus et que tout se couvre de fleurs…
Voyage d’études botaniques : mangroves et marais de la cote Pacifique du Guatemala
04/04/2019
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