panier plein de la récolte

Actuellement, les médias nous informent de plus en plus sur la nocivité des produits utilisés en agriculture (désherbants, pesticides, raccourcisseurs de paille…), en élevage (hormones de croissance, antibiotiques…) et en agro-alimentaire (certains additifs, nanoparticules…). Des organismes internationaux tels que l’OMS (organisation Mondiale pour la Santé), la FAO ( Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture) ont alerté depuis de nombreuses années l’opinion internationale et les gouvernements sur la dangerosité de nombreux produits utilisés. Bien sûr, il y a ceux qui pensent que ces études ne sont pas valables et contestent donc leurs résultats. Ce sont des « Sceptiques » au même titre que les « Climatosceptiques ». Pourtant un nombre important d’études scientifiques nous démontrent l’urgence de changer nos pratiques face à la disparition de nombreuses espèces végétales et animales.

rangées de lavandes
lavande

Mais n’y a-t-il que les professionnels qui soient responsables de cet état de fait ? Nous le sommes aussi quand nous achetons, pour nos petits jardins et pelouses, ces produits dans les rayons bien pourvus des supermarchés souvent dans des quantités qui, ramenées à la surface traitée, s’avèrent bien supérieures à celles utilisées par les agriculteurs. Nous le sommes aussi quand nous achetons dans les rayons bien pourvus des supermarchés les aliments ayant été produits avec tous ces produits cités. Ne rejetons donc pas la faute sur les autres, nous sommes tous co-responsables.

Comment changer nos habitudes pour aller vers un jardin au naturel ?

Si nous n’avons pas de jardin, il nous faut changer nos habitudes de consommation pour privilégier l’alimentation produite sans désherbants et pesticides : cela signifie acheter en circuit court et local pour connaître le producteur et savoir comment il travaille ou acheter des aliments certifiés bios qui sont les seuls produits à être contrôlés d’un bout à l’autre de la chaîne. Bien sûr, le surcoût d’achat nous obligera à faire des choix d’alimentation mais est ce le produit bio qui est trop cher ou le produit conventionnel qui n’est pas assez cher et qui fait que l’agriculteur vend très souvent à perte et qu’il ne peut tenir que grâce à des subventions c’est à dire grâce aux impôts. Nous avons donc un devoir de solidarité en tant que consommateur de payer le juste prix au producteur afin qu’il puisse vivre décemment de son activité.

Et si nous avons un jardin, comment faire pour changer nos habitudes ? En fait, elles ne sont pas si anciennes car ces pesticides sont apparus assez récemment. Les jardiniers s’en passaient très bien il y a quelques décennies. Rappelons que ces pesticides sont des molécules chimiques le plus souvent dangereuses pour la santé parmi lesquelles on trouve les herbicides (désherbants), les insecticides, les fongicides ( contre les maladies cryptogamiques), parasiticides, nématicides, bactéricides… Un véritable arsenal de guerre chimique pour éradiquer toute vie dans les sols et dans l’air à part ce qu’on veut faire pousser.

agriculture intensive

Est ce à dire que le jardin au naturel est un retour au passé ? Pas vraiment car les connaissances scientifiques actuelles sur la biologie des sols et des plantes ont amené de nouvelles pratiques de jardinage qui n’étaient pas encore usuelles, il y a 50 ans.

Le jardinier a-t-il besoin de désherbant ?

Non, car la plupart du temps il ne l’utilise pas dans le jardin mais seulement dans les allées ou le devant de la maison. Pratiquement tout le monde a une tondeuse à gazon et une allée de jardin engazonnée est très jolie et on ne se salit pas les pieds en allant au jardin par temps de pluie. Sur des surfaces en dur, le désherbeur thermique que l’on trouve dans tout magasin de jardinage est un bon compromis au désherbant qui risque de partir dans les nappes phréatiques s’il pleut.

Mais pourquoi le jardinier a t-il besoin de toutes ces substances dans son jardin ?

Si le jardin a besoin de « médicaments » c’est qu’il est malade. Or en règle générale, il est mieux de prévenir la maladie que de la guérir. Alors comment prévenir ?

Pour avoir des plantes saines il faut avoir un sol vivant, c’est à dire contenant de nombreux micro-organismes, bactéries, champignons, vers de terre…Tous ces organismes vivants font quelquefois peur et on leur fait la « guerre » mais c’est leur déséquilibre qui est dangereux car il peut alors y avoir prolifération de l’un de ces constituants et aboutir alors à des maladies bactériennes ou cryptogamiques, Pour éviter ces déséquilibres, il faut traiter nos sols avec douceur : pas de travail dans des sols trop mouillés ou trop froids, éviter de mélanger les couches inférieures et superficielles du sol (travail de surface), maintenir le sol couvert ( couverture de paille, engrais vert).

Pour avoir des plantes saines il faut également que les semences ou les jeunes plants qu’on va introduire dans notre sol soient adaptées à ce sol, En effet, il y a une sorte de « mémoire » de ce que la plante a vécu avant la formation de la graine, et cette mémoire s’inscrit dans la génétique de la semence surtout après plusieurs générations, Ainsi une plante habituée à pousser avec de l’irrigation donnera une graine qui ne pourra produire que des plantes ayant du mal à pousser sans irrigation, ou des graines produites à partir de plantes cultivées avec des engrais chimiques auront du mal quand on les mettra en culture sans engrais chimique, Il faut donc que le jardinier qui a fait l’effort de travailler sur son sol continue jusqu’à choisir des semences biologiques ou mieux encore fasse ses propres semences.

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